le CPE derrière la vitre?
le débat pour le CPE n'a pas fini de faire couler de l'encre...
les pour, les contre, les sans avis...
ceux qui manifestent, ceux qui n'en pensent pas moins mais ne le font pas
ceux qui ont des cours, ceux qui n'en ont plus...
je viens de lire un livre "derrière la vitre " de Robert Merle qui parle des événements de mai 1968 et en particulier de débats à Nanterre.
1968 - 2006 : 38 ans d'écart... les mêmes troubles étudiants...
sans bien connaître mai 68 l'ambiance retranscrite dans le livre de Robert Merle et se passant en 1968 peut se retrouver dans la lutte anti CPE de 2006!
je vous extraits quelques passages de ce livre de Robert Merle pour vous laisser juger:
p 78: "En fait , je ne sais pas grand-chose des groupuscules, dit Delmont sans se départir de son sérieux. Mais la politique officielle à leur égard me paraît insensée. A mon sens, réprimer le mouvement étudiant revient à asphyxier les problèmes, au lieu de les regarder en face."
p 79: "Des moyens? Mais nous en avons deux, reprit Rancé en posant ses deux points sur la table. Primo, fermer la Faculté, secondo, exclure ces énergumènes."
p 82: "Je trouve inacceptable, dit Delmont en affermissant sa voix, qu'une minorité d'étudiants tente de saboter les examens."
p 111: "On finissait par se trouver en proie à deux peurs : celle de ne plus trouver de jobs pour vivre, et celle de se faire recaler aux certificats faute de temps pour travailler."
p 134 : "Les bancs, les fameux blancs, que les types de groupuscules, le mois dernier, ont mis en pièce pour s'en faire des armes contre la police."
p 178: "Pour punir le gouvernement d'avoir arrêté deux des leurs, ils ont décidé d'occuper cette nuit la tour administrative de la fac."
p 217 : " Si je fais trop de conneries, on me suprime ma bourse. Et alors? Comment je termine? "
p 272 : "C'est de cette idolâtrie que tout est venu. On a constitué les jeunes en idoles, en pseudo-idoles , bien sûr, car le pouvoir réel restait dans la main des vieux ET les étudiants, parce qu'ils bénéficient des moyens techniques de réflexion, ont été les premiers à comprendre qu'il y avait là une duperie. Un enseignement de masse, une compétition très sévère, très peu de débouchés, et à l'université aucune influencesur les études, les programmes et les méthodes. apparemment des idoles, en fait, des enfants tenus en lisière. L'aspiration au pouvoir étudiant est sortie, à mon sens, de cette contradiction."
p 274: "Une poignée d'énergumènes, disons le mot, de voyous, semaient la pagaille dans toute la faculté, interrompaient les cours, conspuaient les professeurs, insultaient et bousculaient le doyen..."
Je trouve que c'est impressionnant car on retrouve dans ces citations des avis, des faits vécus pendant le CPE: les chaises menaçant les CRS lors de l'intervention des forces de police dans la Sorbonne, le soucis de ceux qui n'ont plus de cours depuis longtemps à la fac, les boursiers, le manque de débouchés suite aux études de fac...
comme quoi en 38 ans rien n'a vraiment changé!
Marjolaine, 23 ans en fin d'études donc concernée par le débat sur le CPE
et pour qui la lutte anti CPE reflète un malaise vécu : la peur que ressentent les étudiants de n'avoir aucun avenir professionnel et de devoir lutter pour prouver leurs valeurs.
Si obtenir un emploi définitif est si compliqué pour les diplômés alors pour ceux qui n'ont pas de diplômes?
les pour, les contre, les sans avis...
ceux qui manifestent, ceux qui n'en pensent pas moins mais ne le font pas
ceux qui ont des cours, ceux qui n'en ont plus...
je viens de lire un livre "derrière la vitre " de Robert Merle qui parle des événements de mai 1968 et en particulier de débats à Nanterre.
1968 - 2006 : 38 ans d'écart... les mêmes troubles étudiants...
sans bien connaître mai 68 l'ambiance retranscrite dans le livre de Robert Merle et se passant en 1968 peut se retrouver dans la lutte anti CPE de 2006!
je vous extraits quelques passages de ce livre de Robert Merle pour vous laisser juger:
p 78: "En fait , je ne sais pas grand-chose des groupuscules, dit Delmont sans se départir de son sérieux. Mais la politique officielle à leur égard me paraît insensée. A mon sens, réprimer le mouvement étudiant revient à asphyxier les problèmes, au lieu de les regarder en face."
p 79: "Des moyens? Mais nous en avons deux, reprit Rancé en posant ses deux points sur la table. Primo, fermer la Faculté, secondo, exclure ces énergumènes."
p 82: "Je trouve inacceptable, dit Delmont en affermissant sa voix, qu'une minorité d'étudiants tente de saboter les examens."
p 111: "On finissait par se trouver en proie à deux peurs : celle de ne plus trouver de jobs pour vivre, et celle de se faire recaler aux certificats faute de temps pour travailler."
p 134 : "Les bancs, les fameux blancs, que les types de groupuscules, le mois dernier, ont mis en pièce pour s'en faire des armes contre la police."
p 178: "Pour punir le gouvernement d'avoir arrêté deux des leurs, ils ont décidé d'occuper cette nuit la tour administrative de la fac."
p 217 : " Si je fais trop de conneries, on me suprime ma bourse. Et alors? Comment je termine? "
p 272 : "C'est de cette idolâtrie que tout est venu. On a constitué les jeunes en idoles, en pseudo-idoles , bien sûr, car le pouvoir réel restait dans la main des vieux ET les étudiants, parce qu'ils bénéficient des moyens techniques de réflexion, ont été les premiers à comprendre qu'il y avait là une duperie. Un enseignement de masse, une compétition très sévère, très peu de débouchés, et à l'université aucune influencesur les études, les programmes et les méthodes. apparemment des idoles, en fait, des enfants tenus en lisière. L'aspiration au pouvoir étudiant est sortie, à mon sens, de cette contradiction."
p 274: "Une poignée d'énergumènes, disons le mot, de voyous, semaient la pagaille dans toute la faculté, interrompaient les cours, conspuaient les professeurs, insultaient et bousculaient le doyen..."
Je trouve que c'est impressionnant car on retrouve dans ces citations des avis, des faits vécus pendant le CPE: les chaises menaçant les CRS lors de l'intervention des forces de police dans la Sorbonne, le soucis de ceux qui n'ont plus de cours depuis longtemps à la fac, les boursiers, le manque de débouchés suite aux études de fac...
comme quoi en 38 ans rien n'a vraiment changé!
Marjolaine, 23 ans en fin d'études donc concernée par le débat sur le CPE
et pour qui la lutte anti CPE reflète un malaise vécu : la peur que ressentent les étudiants de n'avoir aucun avenir professionnel et de devoir lutter pour prouver leurs valeurs.
Si obtenir un emploi définitif est si compliqué pour les diplômés alors pour ceux qui n'ont pas de diplômes?